Les banques centrales ont accumulé plus de 1 000 tonnes d’or chaque année au cours des trois dernières années, une nette augmentation par rapport à la moyenne annuelle de 400 à 500 tonnes enregistrée durant la décennie précédente. Cette accélération marquée s’inscrit dans un contexte d’incertitudes géopolitiques et économiques, qui pèse sur les perspectives des gestionnaires de réserves et des investisseurs.
- Comme lors des précédentes enquêtes, les banques centrales conservent une opinion favorable sur l’or. Une large majorité des répondants (95 %) estime que les réserves mondiales d’or des banques centrales augmenteront au cours des 12 prochains mois.
- Cette année, un nombre record de répondants (43 %) pensent que leurs propres réserves d’or augmenteront sur la même période. Fait notable : aucun répondant n’anticipe de diminution de ses réserves d’or.
- La performance de l’or en période de crise, sa capacité à diversifier les portefeuilles et sa fonction de couverture contre l’inflation figurent parmi les principaux facteurs motivant les plans d’accumulation d’or pour l’année à venir. Par ailleurs, les caractéristiques uniques de l’or et son rôle d’actif stratégique continuent d’être valorisés par les banques centrales : sa résilience en période de crise, son statut de réserve de valeur et son efficacité en tant que diversificateur sont régulièrement cités comme raisons majeures de détenir de l’or.
- La majorité des répondants (73 %) s’attendent à une réduction modérée ou significative de la part du dollar américain dans les réserves mondiales au cours des cinq prochaines années. Ils prévoient également une augmentation de la part d’autres devises comme l’euro et le renminbi, ainsi que de l’or, sur cette période.
- L’enquête fait ressortir une hausse du nombre de répondants déclarant gérer activement leurs réserves d’or, passant de 37 % en 2024 à 44 % en 2025. Si l’amélioration du rendement reste la principale motivation, la gestion des risques a désormais supplanté le trading tactique comme deuxième raison la plus citée.
- La Banque d’Angleterre demeure le lieu le plus prisé pour le stockage des réserves d’or, avec 64 % des répondants. Toutefois, une proportion bien plus importante de banques centrales indique cette année stocker une partie de leurs réserves d’or sur leur propre territoire (59 % en 2025 contre 41 % en 2024). Seuls 7 % des répondants prévoient d’augmenter ce stockage domestique au cours des 12 prochains mois.